Vengeance...2/2

J’étais bien. J’étais satisfait. Ce n’était qu’un avant goût de ce que je pouvais faire lorsque l’on m’énervait un peu. Je savais pertinemment qu’Alexie n’en resterais pas là. et j’étais curieux de savoir ce qu’il pourrait faire. En attendant, je savourais ce moment tranquille, réfléchissant aux détails de mon premier coup.

J’entendis alors la porte de la véranda s’ouvrir et se fermer. Je jetais un coup d’œil par-dessus mon épaule. Je n’’attendait pas si tôt le garde qui devait me confirmer que tout c’était bien passé à l’extérieur. Et effectivement ce n’étais pas le garde.

­ Salut Alexie. Comment vas-tu aujourd’hui ? Tes recherches avancent bien ?

Je souriais. Il était évident qu’il savait que c’était moi à l’origine de la destruction de son matériel. Je savais également qu’il ne pouvait prouver ma culpabilité. Alors j’étais plus que satisfait.

Je souris à sa réponse.

-Très bien, pour les deux. Et toi ?

C’était loin d’être un mensonge. J’avais toujours une copie de tout ce que je faisais, dans une autre salle où seul Lawrence et moi avions accès. Bien sur, personne ne savait que j’avais tout copié…

-Je dois te féliciter cependant. Je ne pensais pas que tu pouvais faire peur à quelqu’un…

C’était vrai que quand on le voyait ou qu’on l’écoutait, Renji était loin de faire peur. Il faisait rire, c’était tout… D’ailleurs j’avais envie de m’amuser. Alors qu’il souriait, effectivement fier de sa réussite, je le saisi par les poignets et le fis tomber au sol.

-Mais tu n’es pas le seul…

Avant qu’il ne puisse réagir et se débattre, je l’embrassais, forçant ma langue dans sa bouche. Je me redressais ensuite, toujours assis sur lui et en continuant de le tenir. Je ne savais pas si j’étais plus amusé de sa réaction ou déçu de son manque d’enthousiasme…

- Vu les cris d’Ambre j’aurais cru que tu embrassais mieux. Je suis déçu… L’embêter était bien plus fort que tout. Je crois que je vais devoir t’apprendre à faire mieux… Je me penchais de nouveau vers lui en souriant, le maintenant toujours sous moi.

Il semblait réellement énervé, tant mieux. On ne touche pas à mes affaires impunément… Je fus cependant surpris lorsqu’il bougea et me frappa. Il avait plus de force qu’on aurait dit en le voyant. Je resserrais alors ma prise sur son poignet gauche et le regardais. Et encore une fois, comme il m’arrivait souvent avec lui, je me mis à rire.

-Tu es vraiment quelqu’un de très intéressant Ren… Tant mieux !

Je préférais ça. Sinon ça aurait été très ennuyeux pour moi… Il semblait réellement furieux. Bien fait.

-Non, je ne te lâcherais pas.

Je ne me ferais pas avoir deux fois. Je le bloquais de nouveau au sol, le maintenant bien plus fermement.

-Si tu touches encore une fois à mes affaires, ce n’est pas d’un baiser que je me contenterais, je suis clair ?

Il tentait de se défaire encore une fois mais je ne le laissais pas. J’étais moi aussi très énervé. Lorsqu’il stoppa, je le lâchais et me relevais. Je le regardais toujours cependant, prêt à parer ses coups si besoin.

Lorsqu’il se mit à rire, mon poing ne parti pas dans sa figure uniquement parce qu’il me servit pour amortir une nouvelle chute.
J’essayais vainement de me défaire de lui. Il avait encore plus de force que précédemment. Je rageais intérieurement. J’allais devenir plus fort et je lui collerais mon poing dans la figure. Ce ne serait qu’une question de temps. C’était moi le roi et le roi était le plus fort. Pas la tour !

-Je n’ai pas touché à tes affaires sifflais-je entre mes dents.

Techniquement c’était vrai. C’était le gardien qui avait détruit ses affaires.

- Et rêve pas, je ne te laisserais plus jamais être seul avec moi.

Je me calmais alors, et ne pu m’empêcher de sourire à ce moment, d’un sourire arrogant. Qu’il soit tant en colère me réjouissait encore plus. Il me lâcha alors et se dégagea.

Il se dégagea enfin, et je me relevais. J’étais à la fois furieux de m’être fait avoir par lui et d’être légèrement plus faible en force physique, mais aussi tellement content de l’avoir mis en colère.

- Et pour ce que tu viens de me faire, tu me le paieras.

J’avais déjà ma petite idée. Elle me réjouissait à l’avance et je savais que cela le mettrai tellement en colère qu’il me faudrait des gardes pour m’en protéger…

Je m’assis alors à côté de la vitre. J’attendais toujours mon garde.

- Dégage de là, t’as rien d’autre à faire ? Va faire mumuse avec tes jouets informatiques et tes cobayes…Lui répliquais-je en le prenant de haut, alors qu’il restait dans la pièce.

Je savais qu’il avait d’autres matériels que celui que j’avais détruit. Et là, je voulais penser à ma future vengeance envers lui. Qu’il reste m’empêchait de me concentrer. Quel gros pervers...

J’écoutais sa requête. Une guitare et le matériel ? Je l’observais avec un sourire aux lèvres. Oui c’était plus que facile à obtenir. Pas par mes contacts que je m’étais fait ici, par mon ancien réseau encore plus développé de l’autre prison. Je n’avais qu’à recontacter un homme et toute la machine se remettra en route. J’étais le roi d’une organisation dont il ne pouvait même pas deviner l’ampleur...

Mon sourire s’étira à sa deuxième remarque, mais légèrement figé cette fois. Même si il m’indiquait clairement que la musique était un moyen de pression contre lui, il me rappelait qu’il me considérait comme un faible.

- C’est peut être faisable, si tu étais ma tour... répliquais-je...Mais il ne sembla même pas écouter.

Non mais et puis quoi encore ? Je ne suis pas un magasin à qui on passe commande sans écouter les réponses ! Stupide crétin !
Lorsqu’il sorti son téléphone je fus de nouveau intéressé. Je n’avais pas encore pu m’en, procurer un nouveau. Je n’avais pas le droit de posséder quelque chose. C’était plus que pénible de voir qu’il était à la base un patient et que maintenant ce pervers avait ce qu’il voulait...

- Pff, ce n’est pas toi qui va me donner des délais. Ne rêve pas.

Néanmoins, j’avais enfin la possibilité de l’avoir dans mon jeu. Il allait m’être plus qu’utile...
Mais il n’écoutait toujours pas. !

- Crétin pervers ! Lui criais-je alors qu’il quittait la véranda.

Ce qu’il pouvait m’énerver à agir comme ça ! Je me rongeais les doigts pour ne pas le suivre et lui flanquer un nouveau coup...

Et qu’est-ce que foutais ce stupide garde ! Il devait me ramener cette information capitale !
Je dus attendre encore un bon quart d’heure, que je passais strictement immobile à ruminer si je devais me venger d’Alexie ou pas sachant qu’il allait être ma tour. Si je le faisais, alors il pourrait revenir sur sa parole...
Je me décidais de garder ce châtiment que j’avais imaginé dans un coin de ma tête. Il pourrait m’être plus qu’utile.
Alors que j’allais fulminer contre ce gardien incompétent, un garde passa devant la porte, notant le beau temps.
Il pleuvait des cordes et le tonnerre avait redoublé.
Je souris. Ainsi, tout était prêt. Il ne me restait plus qu’à attendre. Si mes calculs étaient justes, j’aurai le temps d’intégrer Alexie dans mon jeu avant que mon premier coup ne soit porté.

Alors qu’un gardien passait, je l’interpellais. Sans personne dans le couloir, il entra discrètement et vient à ma rencontre, ne montrant pas son visage aux caméras. C’était pour Alexie, alors je savais que je n’avais pas à me soucier des caméras. Lorsqu’il sera dans mon jeu, il pourra effacer ce passage.

Je pris un bout de papier que j’avais toujours dans la poche et notais quelques informations dessus.

- Fait le pour jeudi. Il devrait lui tomber dessus d’ici quelques heures. Alors fait vite.
Le garde acquiesça, me rendant le papier. Je le mangeai avec une moue de dégout. Beurk.
Lorsque les bruits de pas disparurent, je sorti à mon tour. Ca, c’était réglé.

Alors que je revenais à ma chambre, je ne pouvais m’empêcher de repenser à ce qu’Alexie m’avait fait. Et plus j’y pensais, plus ça m’énervais de nouveau.

Ambre devait venir ce soir. J’allais me défouler... et pas qu’un peu.